TOMMY CASTRO presents A Bluesman Came to Town -
A Blues Odissey
(2022)

Chose assez rare dans le petit monde du blues, le guitariste Tommy Castro sort un concept album. Il raconte l’histoire d’un jeune campagnard qui assiste pour la première fois au concert d’un bluesman. La découverte de la musique bleue va changer à jamais la vie du garçon qui apprend la guitare et part ensuite tailler la route. Bon, le projet est original mais la musique dans tout ça ? Eh bien, Tommy Castro n’a pas changé. Il demeure un musicien inspiré et balance toujours des solos bien sentis. Sur le titre bluesy au tempo médium « Somewhere », Jimmy Hall (l’ancien frontman de Wet Willie) vient souffler de l’harmonica. « A bluesman came to town » évoque le regretté Tony Joe White. « Child don’t go » mélange country, blues et rock sur un tempo rapide avec un solo de guitare sympa. Une six-cordes débordante de feeling illumine la belle ballade soul/motown « You to hold on to ».

« I got burned » s’oriente vers le Texas blues avec une guitare qui se hausse presque au niveau de Stevie Ray Vaughan. Cette même guitare est renversante d’émotion sur le slow en mode mineur « Blues prisoner ». Des accents de Chuck Berry rehaussent la chanson « I caught a break » avec un solo bien rock’n’roll et rempli de « double stops » (la marque de fabrique du grand Chuck). Le voyage se termine avec le slow soul « I wanna go back home ». La route du blues, c’est bien. Mais apparemment, rien ne vaut la maison. Encore un petit blues-rock avec une slide (« Bring it on back ») et l’histoire du jeune bluesman est finie. Mais on peut la revivre à volonté. C’est bien simple, il n’y a qu’à remettre le disque ! Blues will never die !

Olivier Aubry